Aller au contenu principal
Fermer

Cerné, Lecornu au défi de former rapidement un gouvernement
information fournie par Reuters 12/10/2025 à 11:51

Le Premier ministre français, M. Lecornu, rend visite aux fonctionnaires du commissariat de la police nationale de L'Hay-les-Roses

Le Premier ministre français, M. Lecornu, rend visite aux fonctionnaires du commissariat de la police nationale de L'Hay-les-Roses

PARIS (Reuters) -Au surlendemain de la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, l'incertitude continue de planer sur les perspectives de son gouvernement, dont la composition reste inconnue et qui peine à rallier des soutiens.

Avec l'implosion du "socle commun", le Premier ministre, doté d'une "carte blanche" par l'Élysée, voit sa marge de manœuvre considérablement réduite pour former son équipe, alors que le temps presse s'il veut faire adopter un budget 2026 d'ici au 31 décembre.

Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, il n'a pas exclu de démissionner à nouveau si les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien sa mission.

"J'ai démissionné lundi dernier car les conditions n'étaient plus remplies. Si les conditions n'étaient plus remplies de nouveau, je partirais. Je ne ferai pas n'importe quoi", a-t-il dit.

"On ne peut pas continuer comme avant. Il faut un gouvernement plus libre, y compris dans la relation aux partis politiques", a-t-il ajouté.

Plusieurs titres de presse se risquent ce dimanche à évoquer quelques noms qui pourraient rejoindre le gouvernement "Lecornu II", à commencer par Jean-Noël Barrot qui resterait au Quai d'Orsay ou Laurent Nuñez qui remplacerait Bruno Retailleau à l'Intérieur.

Dans une interview, également accordée à La Tribune Dimanche, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, maintient la pression sur Sébastien Lecornu, le menaçant à son tour d'une censure "si les actes ne suivent pas".

Parmi les mesures exigées par les socialistes figure, en tête de liste, la suspension de la réforme des retraites. Sans aller jusque là, Sébastien Lecornu a rappelé samedi avoir déclaré il y a plusieurs semaines "que la réforme Borne n'était pas achevée."

L'hypothèse demeure farouchement combattue par de nombreux membres d'EPR qui déplorent que l'on s'attaque ainsi à la réforme majeure du second mandat d'Emmanuel Macron, mais aussi chez LR ou Horizons, dont est issu l'ancien Premier ministre Edouard Philippe.

Vendredi, le porte-parole d'Horizons, Arnaud Péricard, déclarait d'ailleurs sur BFM TV qu'il n'y aurait "pas de ministre Horizons dans un gouvernement qui revient sur la réforme des retraites".

FESNEAU ATTEND DES ÉCLAIRCISSEMENTS

Marc Fesneau, président du groupe MoDem au Palais-Bourbon, s'est dit dimanche favorable "à un débat sur notre système de retraites, dès lors que les solutions proposées en assurent la pérennité sur le moyen et le long terme, sans sacrifier l'avenir au présent".

Il a toutefois demandé "de connaître plus clairement les intentions du gouvernement".

"C'est sur cette base que nous déterminerons, en toute loyauté et en toute transparence, la nature de notre soutien. C'est sur cette base, enfin, que nous pourrons décider de nous engager totalement, avec en ligne de mire : la réussite du futur gouvernement et un budget pour la France."

L'hypothèse d'une nouvelle dissolution, qui semblait s'éloigner la semaine dernière, gagne désormais en consistance.

Déjà réclamée par le Rassemblement national, elle est à nouveau évoquée par le chef de file du Parti socialiste, qui juge qu'elle constitue désormais "l'hypothèse la plus vraisemblable".

"Depuis un an, nous sommes les seuls à faire l'effort de stabiliser le pays. Ça suffit. La balle est dans le camp du gouvernement. Nous ne sommes pas là pour sauver un pouvoir discrédité", prévient-il.

Chez Les Républicains, la gêne est palpable. Si le principe d'une non-participation au gouvernement a été acté par le Bureau politique, on indiquait samedi ne pas vouloir s'afficher en "artisans du chaos".

(Nicolas Delame, avec la contribution d'Elizabeth Pineau)

4 commentaires

  • 16:52

    Donner le sahara à des socialistes et un an plus tard ils doivent acheter du sable.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Pologne: la droite nationaliste manifeste contre l'immigration
    information fournie par AFP Video 12.10.2025 17:55 

    Des milliers de Polonais ont manifesté samedi à Varsovie contre "l'immigration illégale" et la politique migratoire européenne, répondant à l'appel du principal parti d'opposition, Droit et Justice (PiS), soutien du président nationaliste Karol Nawrocki.

  • Football: Dembélé présente son Ballon d'Or aux habitants d'Evreux
    information fournie par AFP Video 12.10.2025 17:55 

    Ousmane Dembélé présente son Ballon d'Or 2025 à des centaines de personnes réunies devant la Mairie d'Évreux, ville de son club formateur.

  • Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 11 octobre 2025 à l'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne ( POOL / Martin LELIEVRE )
    information fournie par AFP 12.10.2025 17:00 

    Fragilisé par les bisbilles chez LR et la tiédeur de ses alliés centristes, Sébastien Lecornu cherchait dimanche à composer dans l'urgence un gouvernement qui risque de ne durer que quelques jours mais aura pour objectif premier de déposer un projet de budget au ... Lire la suite

  • France: un millier d'opposants défilent contre le canal Seine-Nord Europe
    information fournie par AFP Video 12.10.2025 16:51 

    Plus d'un millier de personnes ont manifesté samedi à l'appel de collectifs écologistes près de Thourotte (Oise) pour appeler à "stopper le chantier" du canal Seine-Nord Europe, qui doit relier le bassin de la Seine aux grands ports du nord de l'Europe d'ici une ... Lire la suite

Pages les plus populaires